samedi 1 mars 2008

Les courtisanes, les rivales des Geisha


Les oiran (premières fleurs) étaient des courtisanes et prostituées de haut-rang. Ce sont les principaux personnages du monde des fleurs et des saules. Il n'y a pas de confusion possible entre une geisha (une artiste) et une oiran, pourtant il arrivait qu'elles soient rivales pour séduire les puissants seigneurs du japon.


Parmi les oiran, celles de la plus haute classe étaient appelées tayû (or). Il en existe encore quelques-unes au Japon qui ne véhiculent plus que les aspects culturels du métier (danse, cérémonie de thé...) lors de représentations, la prostitution ayant été interdite après la seconde guerre mondiale au Japon.


Les courtisanes avaient peu de chances de quitter les quartiers qui leur étaient réservés aet pouvaient encore moins s'en échapper. Celles qui tentaient de s'enfuir étaient toujours rattrapées et sévèrement punies.À partir de 18 h, chaque soir, ces femmes étaient exposées derrière les barreaux du rez-de-chaussée de la maison, comme des mannequins dans une devanture. Les clients potentiels s'arrêtaient devant ces « vitrines-prisons » pour regarder les courtisanes et en choisir une. Suivant le rang de la prostituée, l'affaire était plus ou moins vite réglée. Les tayû n'avaient pas de relations avec le client avant sa troisième visite, toute aussi onéreuse que les deux premières.


Les courtisanes de haut rang avaient souvent deux apprenties, appelées kamuro, qui l'accompagnaient et la servaient. En échange de la formation qui leur était donnée, la courtisane les habillait selon ses goûts. Ces kamuro sont donc souvent facilement reconnaissables sur les estampes car, en dehors de leur obi (ceinture) noué sur l'avant comme la courtisane, elles portent chacune exactement le même kimono.


Il est de nos jours très facile de différencier une tayû d'une geisha.Les tayû portent une coiffure ostentatoire ornée de nombreuses grandes épingles à cheveux orangées. Elles nouent également l' obi de leur kimono sur l'avant. Leur démarche est également différente de celle des geisha en faisant des grands cercles vers l'extérieur avec le pied.


En aucun cas une oiran ne peut atteindre la considération et la place d’honneur dans la société japonaise qu’a une Geisha.

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